lundi 20 décembre 2010

Bien peu l'auront fait...

Malheureusement, c'était sans doute le cas :(  Et comme je n'ai pas de classe et que je remplaçais en orthopédagogie aujourd'hui, moi non plus, je n'ai pu le faire. Mais contrairement à d'autres, je me reprendrai un de ces quatre!

De quoi je parle? Je parle d'actualité scientifique :)) Car cette nuit, il y aura une éclipse de Lune. Un phénomène qui arrive fréquemment, mais qui a cette année la particularité d'être la nuit du solstice d'hiver. Ça aurait une belle occasion de parler d'astronomie avec les élèves, de leur expliquer les 8 phases de la Lune, leurs noms et qui tourne autour de qui.

Avec un peu de préparation, il aurait été sans doute possible d'avoir un astronome amateur en classe pour venir nous en parler et discuter avec lui d'astronomie. Encore mieux, les élèves auraient pu s'organiser une nuité à l'école pour faire une observation de la Lune tous ensemble avec un conférencier astronome, pourquoi pas? Quelle belle occasion ça aurait été de faire pour vrai et de faire des apprentissages significatifs et qui marquent pour la vie nos jeunes!

Évidemment, je rêve... Et dans la vie, on ne réalise pas tous nos rêves! Mais qui rêve crée le futur et qui sort de son cahier d'exercices et de ses feuilles de duo-tang permet aux jeunes d'avoir de l'intérêt pour l'école et d'y faire des apprentissages durables.

mercredi 24 novembre 2010

Ainsi s'achève

Ce qui me paraissait loin, très loin, arrive finalement à échéance.

Le 30 août de cette année a marqué ma première "vraie" entrée scolaire comme professeure. Vrai que j'ai travaillé à contrat l'année dernière, mais comme je me promenais de classe en classe, je n'avais pas l'impression d'avoir ma classe.

Par contre, cette année, j'ai eu "ma" classe, mais de courte durée. Rapidement, j'ai perdu les rênes et j'ai pris le rôle de la suppléante mais à contrat.

Vendredi sera ma dernière journée à contrat comme suppléante dans cette classe.

Dès lundi, je serai agent libre et prête pour une nouvelle aventure! En espérant que la nouvelle aventure ne tardera pas trop à arriver!

lundi 1 novembre 2010

Point de repère

Qu'est-ce qu'un point de repère?

De façon commune, un point de repère, c'est pour indiquer où nous sommes rendus. On peut utiliser des points de repère sur un trajet, sur une feuille ou autre, à notre imagination.

En éducation, on a imaginé un système pour illustrer comment les élèves peuvent être tranquille ou dérangeant en classe. On les repère bien assez vite. Initialement, le système Point de repère a été conçu pour motiver les élèves du secondaire et en adaptation scolaire. Une activité ultime de récompense est prévue à la fin d'un certain délai, mais au quotidien, à la fin d'une journée ou d'une période selon les groupe à qui l'on s'adresse, on récompense les élèves qui ont maintenu un bon comportement.

À la base, on veut motiver les enfants à bien agir. En effet, qui veut être privé consciemment d'une récompense? On mise donc sur la perte d'une activité privilège pour motiver l'enfant en difficulté de faire mieux. Et comme le système est établi pour le secondaire et les élèves en adaptation scolaire, le rapprochement a vite été fait pour les élèves du régulier au primaire. Voilà donc le système implanté dans plusieurs écoles/classes à toutes les sauces.


Mais est-ce qu'on motive vraiment les élèves avec ce système? Est-ce vraiment bénéfique pour les enfants que l'on veut viser? L'effort mis dans ce système en vaut-il vraiment la peine?

D'entrée de jeu, ce système est mis en place pour quelques élèves dans une classe: les dérangeurs. Ces élèves connaissent généralement le système depuis la maternelle ou la première années et plus les années passent, moins ils sont accrochés au système. Ils décrochent... Ils sont toujours les premiers avancés sur le tableau, récoltent peu ou pas de privilèges et n'ont généralement aucun intérêt à faire mieux.

Ensuite, trop souvent les privilèges à obtenir sont soient inaccessibles pour ces élèves ou carrément inintéressant. Lorsqu'inaccessibles, les privilèges perdent de leur intérêt, alors à quoi bon mettre de l'effort... Lorsque inintéressant aux yeux d'un élève en difficulté, à quoi bon mettre de l'effort, les privilèges à obtenir ne sont pas motivants...  On y va de manière générale au lieu de cibler l'enfant qui a besoin d'aide...

De plus, tellement d'effort de la part de l'enseignant est mis pour la gestion du système (points ou bon d'effort à remettre, consignation, etc) qu'on vient vite essoufflé et si en plus on ne constate aucune amélioration, l'envie de tout laisser tomber nous prend rapidement...

Enfin, avec ce système, on affiche à tous ceux qui mettent les pieds dans la classe qui sont les dérangeurs, ceux qui nous donnent du fil à retordre, ceux sur qui il faut poser notre attention constamment. Ces élèves identifiés deviennent vite les parias de la classe à tous ceux, adultes et enfants, qui mettent les pieds dans la classe. Est-ce le but visé? Bien sûr que non! On veut que l'élève s'améliore pour rejoindre les rangs des élèves tranquilles et toujours prêts. Ça part évidemment d'une bonne intention...


Je me souviendrai toujours d'un élève: Jonathan. Jonathan a le syndrome de Gilles de la Tourette. La motricité fine et globale est difficile. Le français est difficile. La résolution de problème est difficile et la cerise sur le cornet, la relation avec les pairs est difficile. Son enseignante, voulant bien faire, affiche à chaque début d'année une série de certificat pour le français et les maths en lien avec les résultats de contrôle de la semaine. Le tout combiné avec le système Point de repère. Comme tout est difficile pour Jonathan, cette année-là, il y a eu très peu d'étoiles sur ses certificats et le nom de Jonathan était toujours avancé sur le tableau. Jonathan n'étant déjà pas très motivé à l'école n'est pas sorti de son année scolaire plus motivé. Il a changé d'école au cours de l'été et aux dernières nouvelles, ça ne va pas mieux. Rejoindra-t-il les rangs des décrocheurs? Sans lire dans une boule de cristal, difficile de dire autrement que oui puisqu'il n'a rien pour le raccrocher. Peu de gens ont travaillé en fonction de ses forces, Jonathan est une petite bombe en calcul mental entre autre, et n'étant plus en contact avec lui, je lui souhaite de croiser quelqu'un sur sa route qui saura le raccrocher. D'ici là, je sais qu'il a quitté le primaire avec une estime de soi en-dessous de zéro. À tous les jours, les certificats et Point de repère lui ont répété qu'il était un échec...

Mais l'enseignante croit dur comme fer qu'elle le motive à s'améliorer...

dimanche 31 octobre 2010

À qui donner?

Et voilà, l'Halloween est passé!

Et comme l'Halloween se termine, je viens d'apprendre que dans ma région, il y avait une boite-tirelire pour financer les activités scolaires. Pour ou contre? Et pourquoi?

Certains s'insurgent que ça n'a pas d'allure, on paie des impôts pour financer l'école, alors pourquoi financer l'école par des levées de fonds?

Personnellement, sans être contre, ça me laisse indifférente. C'est ni mieux ni pire que les levées de fonds en santé, pour les démunis ou pour toutes bonnes raisons. Le système scolaire s'écroule et on tente par tous les moyens de sauver le bateau scolaire. Ce moyen est en un parmi tant d'autres. Et si ça fonctionne bien en santé ou ailleurs, pourquoi s'en priver en éducation?

Seul bémol, comme en santé ou ailleurs, plus on va financer les différents systèmes par des levées de fonds, plus le gouvernement va continuer à mal gérer et à se désengager. Et plus on va avoir besoin des boites-tirelire pour tout.... roue sans fin, finalement...

Qu'en pensez-vous?

jeudi 14 octobre 2010

À quel point les nouveaux profs peuvent se permettre de choisir?

C'est un fait, en finissant l'université, on veut tous avoir notre propre classe. Ne plus avoir à faire de la suppléance, ne pas se partager en 10 écoles de façon cyclique, avoir son petit nid, quoi!

Malheureusement, plus on se rapproche des grands centres, moins les chances d'avoir sa classe, pour une année scolaire au minimum, sont minces. Pour y arriver, il faut accepter de s'éloigner, mais le faire pour un certain temps implique de reprendre le parcours du combattant à zéro si on souhaite revenir dans sa région natale. Bien peu le font, évidemment. Les conséquences sont trop lourdes. Qui voudrait refaire le bal de la suppléance après avoir connu la joie d'être maître à bord? Ok, il reste toujours le poste-à-poste, mais encore faut-il trouver LA personne qui voudra à son tour s'exiler pour au moins avoir le droit à un poste dans la région visée...


Revenons aux finissants... L'université terminée, certains se sont découverts des affinités avec des niveaux particuliers alors que d'autres sont bien presque n'importe où.


Jusqu'où les finissants devraient se permettre de choisir selon leurs affinités? J'en connais qui refusent tout, tout, tout, parce qu'on ne leur propose pas un poste dans leur branche ou parce que ce n'est que de la suppléance, sans savoir si ça pourrait mener à un contrat.

Bah pas grave dira-t-on! Le chômage est là!

Oui, le chômage est là, mais du travail, il y en a aussi... et on ne se le cachera pas, en faisant de la suppléance un peu partout, on se fait connaitre aussi...

À long terme, oui, on pourra se permettre de choisir! Mais d'ici là, est-ce nécessaire de vivre au crochet de la société alors qu'il y a du travail?

dimanche 10 octobre 2010

La table de projection et le TBI

Il faut que j'en parle plus officiellement. Partout, je lis les louanges envers le TBI. Soit c'est un bel outil. Mais je trouve inconcevable de "garrocher" cet instrument dans les classes à des enseignants qui utilisent peu ou pas la technologie disponible dans les classes.

En effet, les projecteurs dorment dans les bureaux des directions. Et quand on en a besoin, soit que c'est trop compliqué (qui se souvient des multiples branchements à faire lorsqu'on l'utilise deux fois par année...), soit qu'on pense qu'on doit faire plus que notre tâche déjà bien remplie, soit que c'est pour une période de temps si courte que ça n'en vaut pas la peine...

Bien avant d'envoyer dans les écoles les supers TBI, les directions devraient favoriser l'emploi du canon. Un projecteur relié à un ordinateur peut déjà faire beaucoup, à condition de l'avoir en permanence en classe et de ne pas être obligé de courir après lorsqu'on veut s'en servir. On veut faire plus? On pense à remplacer les vieux projecteurs de transparents par des tables de projection:





Avec cette table, je n'ai plus besoin de passer par la numérisation. Ce que je dépose sur la table est projeté sur ma toile (en passant par le canon, évidemment!). Je peux focusser sur un point précis comme avoir une vision d'ensemble. Une étape de moins et plus de gaspillage de transparent! Je travaille directement avec les outils que les enfants utilisent et même celui situé dans le fond de la classe n'a aucune difficulté à me suivre puisqu'il voit aussi bien ce que je montre en avant de la classe que s'il était lui-même assis en avant.

Ça et la magie... on y est presque... tout ça, sans se préoccuper des droits d'auteurs puisque je n'enregistre pas l'image projetée sur un document quelconque!

Trop souvent, j'entends les enseignants dire que c'est maintenant "chouette" avec le TBI: ils numérisent les manuels et les projettent sur le TBI?!?! Si c'est ce qu'on veut faire en classe, c'est bien, mais on dépense beaucoup trop d'argent pour l'usage qu'on veut en faire... en plus d'être énergivore en temps et d'être illégal!

Réfléchir avant d'agir qu'on nous enseigne à l'université... on devrait aussi ajouter réfléchir avant de dépenser...

samedi 9 octobre 2010

À chacun de mes oublis

Comme quoi, on y prend goût!

Je suis en temps partagé dans la classe où j'enseigne. Certains matins où j'arrive à l'école, je n'ai pas le temps de tout réinstaller mon matériel informatique (client léger, table de projection et canon). Urgence et social oblige!

Jeudi matin était un de ces matins. En passant par la salle des profs, on me demande de mes nouvelles et parle, parle, jase, jase, la cloche sonne et la journée débute. J'installerai le matériel pendant la période d'éduc, me dis-je!


Leçon de français et oups! Pendant la lecture d'un texte sur un peintre, nous avons à observer la toile jointe au texte. Les élèves font des observations, mais on doit décrire l'endroit à observer et pour certains enfants, difficile de s'y retrouver... j'aurais dû installer le canon! Tout aurait été tellement plus simple!

Chose qui a été évidemment faite pour le reste de la journée où on a pu s'amuser avec les mathématiques en projetant le livre sur la toile.

C'est ça la magie de la table de projection, de l'instantanéité et de l'informatique!

lundi 4 octobre 2010

Suppléance ou non?

Je pose la question...

Est-ce qu'un prof en attente d'un contrat doit rester 100% disponible et refuser la suppléance ou on fait de la suppléance en attendant le contrat béni?

Une collègue est dans le cas#1 et moi, je vous laisse deviner!


Qui a raison? Qui a tord?

samedi 25 septembre 2010

Trop, trop, trop de matériel! - AJOUT

Depuis le début de l'année scolaire, je remplace un prof. Qui dit remplacement, dit imposition du matériel à utiliser. Pour le principe, ça va. Je sais parfaitement que pour les 10 prochaines années, je n'aurai pas mon mot à dire sur le matériel que les parents auront à acheter pendant l'été. (ni même après, puisque notre autonomie professionnelle est arrêtée par le choix des collections de manuels achetées les années antérieures)

Enfin bref, pour leur année scolaire, mes cocos (et moi!) doivent utiliser le manuel A en deux volumes en français avec tous ses reproductibles associés, le manuel B avec tous ses reproductibles et un cahier maison d'une soixantaine de pages... (ajout!) Ils ont aussi un cahier d'exercices de la maison d'édition CEC...

En maths, le manuel A en deux volumes avec les repros, le Cahier d'activité du manuel A, un cahier maison d'une soixantaine de pages et un cahier reproductible.

On a aussi un cahier d'exercices en univers social, un autre en sciences et d'autres choses que je n'ai pas eu connaissance encore...


Oui, mais pas besoin d'utiliser toutes ces choses, direz-vous! Malheureusement non! Les cahiers d'exercices sont achetés et nous avons l'obligation de les remplir à hauteur d'un minimun de pourcentage (et c'est normal; le matériel a été acheté à grand frais par les parents!) et TOUS les reproductibles sont déjà polycopiés pour l'année...

C'est d'une tristesse infinie... On remplit des pages pour remplir des pages. Je tente par tous les moyens de me sortir de ce cadre rigide, mais bien que j'y arrive à l'occasion, je ne dois pas trop y aller... faudra inévitablement se mettre le nez dans tous ces cahiers pour les remplir... et évidemment, ne pas prendre trop de retard, car je dois suivre la planification imposée...


Et on ose dire que la réforme ne fonctionne pas....

mardi 14 septembre 2010

C'est compliqué être techno...

Dimanche soir, je décide que ça y est, j'installe ma classe techno. Premier pas avant de peut-être avoir quelques postes pour mes élèves, je vais m'installer pour au moins bénéficier des outils technologiques disponibles.

Point de départ: La maison d'où je quitterai avec dans ma valise (j'ai l'air de déménager!) ma table de projection.



Premier arrêt: Le bureau de la direction pour y récupérer un projecteur.

Deuxième arrêt: Ma classe. Je n'ai pas le temps de tout installer, ça ira à la période de gym des enfants.


Période de gym: Le plaisir commence! Commence à sortir le filage du sac et tente de brancher le tout. Une prof de 6e arrive et me dit que je dois utiliser un convertisseur pour avoir aussi le l'ordinateur appelé "client léger". Après plusieurs tentives et un appel à mon technicien personnel (mon chum!), j'y arrive! Le canon projette bien autant ma table de projection que mon ordinateur sur mon bureau.


Quel bonheur de pouvoir aller chercher des outils sur Internet pour visualiser encore plus la matière qu'on travaille (ce matin-là, mathématiques!) ou montrer de façon claire l'endroit à regarder dans leur cahier d'exercices. Juste à déposer leur cahier sur la table de projection et hop! La partie du cahier est immédiatement agrandie sur la toile via le projecteur.

Utilisation spontanée et tellement plus agréable que de demander aux enfants visuels de trouver la petite ville cachée sous l'autre ville... Je leur montre sur la toile et ils peuvent se faire eux-mêmes leurs repères pour savoir où regarder dans leur cahier.

Trois supers outils à avoir en classe! Projecteur, table de projection et ordinateur!



Malheureusement, à la fin de la journée, j'ai dû tout ranger... Le prof qui est en retour progressif avec qui je partage la classe est tout le contraire du prof techno... Le matériel doit disparaitre lorsqu'il reprend sa classe... Je réinstallerai tout jeudi matin jusqu'à lundi soir...

dimanche 15 août 2010

Le bulletin formateur

Ça y est, on y revient encore. Cette fois-ci, c'est Stéphane Laporte qui prône le bon vieux bulletin à pourcentage.

Le bulletin peut être aussi formateur que les cours qui y sont notés.

Madame la ministre Beauchamp, y a rien comme un bon bulletin clair et intraitable pour déniaiser un enfant
.


Comment on peut déniaiser un enfant avec un pourcentage? Au secondaire, peut-être, mais j'en doute... Au primaire, ça ne parle pas à l'enfant. Ça parle aux parents? "Mon gars, ma fille, t'es vraiment pouiche dans cette matière. En tout cas, beaucoup plus que les autres: regarde la moyenne générale!

Comment on va s'en sortir? Que dois-tu travailler? Où est-ce que ça coince? Pas la moindre idée, mais il faut relever ce pourcentage pour le prochain bulletin!"


Le parent n'a pas la vue d'ensemble que l'enseignant peut avoir pour aider l'enfant, mais il y a pire... Certains enseignants auraient aussi de la difficulté à cibler les difficultés et les forces des enfants, car à moins de faire un test sur une matière (exemple, une notion en français) en particulier (et on ne le fait pas, trop long!), la matière est mélangée (plusieurs notions de français) et on conserve uniquement le pourcentage final. Comment aider l'enfant dans ces conditions?


De plus, d'une étape à l'autre, de nouvelles notions sont ajoutées et selon la matière, on ne revient pas nécessairement sur les notions antérieures. Est-ce que l'enfant s'est vraiment amélioré si le pourcentage monte ou si c'était plus facile pour lui car la matière était plus dans ses cordes?




- Ton bulletin est correct. T'as des 80 partout. Y a juste en catéchèse... Mais la catéchèse, c'est pas la fin du monde. C'est comme l'art plastique.


Pourquoi l'art plastique, la cathéchèse [maintenant Éthique et culture religieuse] ou tout autre matière autre que le français, l'anglais, les maths et les sciences seraient moins important?? Monsieur Laporte, je cherche encore à comprendre... Les enfants, tout comme les adultes n'ont pas de bonnes aptitudes dans tous les domaines, mais c'est tout de même important de valoriser ces matières au même titre que les matières que vous jugez importantes!




Malheureusement pour vous, les temps ont changé et l'éducation s'améliore. Comme enseignante, je refuse de revenir en arrière où lire un bulletin signifait regarder des nombres variants de 0 à 100 et ne savoir quoi en faire, ni comme enfant, ni comme parents, ni comme enseignant! Un bulletin, c'est un portrait de l'enfant où n'importe qui peut identifier ses forces et ses faiblesses dans une matière donnée. Un bulletin, c'est un indicateur des points à travailler pour l'enfant et des points où tout va bien.

Un bulletin, ce n'est pas pour définir si c'est la catastrophe, ça ne va pas, tu es dans la moyenne, meilleur que la moyenne ou un super génie.

mardi 10 août 2010

Pour encourager la lecture!

Par le biais d'Infobourg, je viens de découvrir cette ressource qui me semble tout à fait intéressante pour motiver les enfants à lire.

Les P'tits Bouquineurs peuvent être utiles aux parents et aux enseignants.

Parents ou enseignants peuvent déterminer des récompenses pour chaque minute de lecture accumulée et plus l'enfant inscrit ses minutes, ses commentaires, ses critiques, plus il accumule de points.


Pour les enseignants, les récompenses peuvent être individuelles ou collective pour la classe. Les parents sont même informés par courriel des activités de lecture de la classe.


À explorer!

dimanche 18 juillet 2010

On connait tous un Ti-Cactus

On en connait tous au moins un. Cet enfant qui bouge trop, cet enfant qui pompe, qui draine notre énergie, cet enfant qui en vaut deux ou trois ou quatre parfois...

Chaque année, on les reçoit dans notre classe avec un portrait plus ou moins sombre de l'enfant, un "attache ta tuque" bien senti.

Ces enfants sont tellement bien décrits dans ce merveilleux livre que j'ai découvert ce printemps: Ces enfants trop chambardés dans le coeur



Qui sont donc ces « enfants étiquettes », qu’on observe, jauge et juge en se demandant parfois ce qu’on pourrait bien faire d’eux? Qui sont ces élèves à risque, en difficulté d’adaptation et d’apprentissage, présentant des troubles émotifs et des difficultés de comportement pouvant mener à l’échec? La plupart de ces enfants, aussi violents soient-ils, sont des enfants souffrants.

En portant un regard nouveau sur ces enfants trop chambardés dans le cœur, les mots pour parler d’eux changent aussi :

•L'enfant « TC » n’est plus un trouble du comportement mais un « Ti-Cactus » qui se protège;
•Un enfant qui fait des crises peut soudainement prendre la forme d’un petit Dragon;
•Un enfant sous-réactif tente de passer inaperçu, et voilà une Eau dormante;
•Un enfant sans estime de lui sent parfois le besoin de « coller » comme une Guimauve;
•Un enfant qui a un déficit de l’attention virevolte tel un Cerf-volant;
•Un enfant fragilisé observe le monde de ses yeux de Poupée de porcelaine.

Se laisser séduire par ces enfants, les accueillir avec son cœur là où la vie les a menés, trouver ce qu’il y a de passionnant à les côtoyer, sincèrement, tout en se montrant exigeant et rigoureux, voilà une façon de grandir avec eux.

Ponctué de nombreuses « histoires d’école », cet ouvrage témoigne du fait qu’il est possible, à cette époque qui est la nôtre, de survivre à la vocation d’être enseignant au primaire, en s’y épanouissant totalement malgré les heurts et les difficultés qui jalonnent le parcours.


Public cible
Ce livre s’adresse à tous ceux et celles qui s’interrogent sur la façon de vivre le plus en harmonie possible avec un enfant en difficulté : ses parents, les enseignants, les stagiaires et les professionnels de l’éducation qui le côtoient. Comment s’apprivoiser mutuellement? Comment créer une relation enrichissante et constructive avec un enfant qui suscite habituellement rejet et frustration sur son passage? Les « histoires d’école » de Ces enfants trop chambardés dans le cœur trouveront sans doute écho chez plusieurs enseignants.



Un merveilleux coup de coeur, ce livre, que j'ai lu, relu et que je relierai plusieurs fois chaque année!

Plan de formation

Comme dans plusieurs CS, en tant que nouvel enseignant, nous avons le droit à des formations spécifiques pour favoriser notre intégration à la vie enseignante.

Nous recevons les offres de service par courriel afin de nous inciter à participer à ces séances de formation. Étant très intéressée par toutes les formations, je regarde toujours attentivement les offres. Après tout, même si je viens de terminer mon BAC, la perfection n'est pas de ce monde et j'ai encore tant à apprendre!

Alors, liste non exhaustive des offres de formation:

- Placer sa classe
- Accueillir ses élèves
- Préparer sa rencontre de parents
- etc.


Dites comme cela, les formations peuvent sembler intéressantes pour certains... jusqu'à ce qu'on note la date de ces formations! Effectivement, les deux premières ont lieu dans la 2e et la 3e semaine de septembre alors que la 3e a lieu quelque part en octobre ou novembre!

Heu, y'a quelqu'un?? On accueille les élèves à la fin du mois d'août et on rencontre les parents pour la première fois en septembre idéalement!!! (Évidemment, si on commence l'année avec les enfants) Petit décalage dans le moment de la formation...

J'ai noté le "problème" à la responsable et le "problème" est connu... Seulement, impossible d'y remédier selon eux puisque nous sommes trop difficiles à rejoindre avant la rentrée des classes et qu'il faut bien placer ces formations à quelque part... Au pire, selon la responsable, la formation nous servira dans les prochaines années.

Pas fou... mais mettre en application des techniques vues il y a plusieurs mois est tout un défi! Ça se fait. Tout se fait. Reste que le moment est mal choisi et qu'on ne semble pas vouloir résoudre le problème.

(Et je fais grâce de la journée de semaine de formation: 2 ou 3 mardis consécutifs... alors que, comme plusieurs de mes collègues, je suis en temps partagé! Je ne vais pas voir mes élèves pendant 2-3 semaines?!?!)


J'avance une piste de solution... Convoquez les nouveaux enseignants pendant les dernières pédagogiques de l'année scolaire en vue de la prochaine année. Sans nécessairement savoir où nous serons, au moins, nous aurions le temps de nous faire un plan de match pour la rentrée plutôt que de tout faire à la va-vite...

samedi 17 juillet 2010

Dans moins d'un mois, le BINGO!

Eh oui!

Le 19 août prochain aura lieu le Bingo des enseignants dans ma CS.

Comme ça fait tout juste un an que j'ai terminé mon précieux BAC, je n'ai pas encore de numéro pour jouer à ce fameux Bingo des enseignants.

En souhaitant avoir ma chance parmi les prix qui resteront et ne serons pas réclamés...

vendredi 14 mai 2010

Je me suis encore fait avoir!

Bon ok, je le sais.

Me présenter à un congrès, un colloque, un atelier ou juste une petite librairie, c'est mortel pour mon porte-feuille*.

Mais bon, voici quand même ma dernière trouvaille:




Un recueil de stratégies d'enseignement de la lecture qui s'utilisent en 10-20 minutes chacunes.

En espérant pouvoir l'utiliser dès l'année prochaine!



*Faute avouée est à moitié pardonnée, n'est-ce pas?

SERAFINI, Frank. Lire et comprendre, ERPI, Montréal, 2008

Petit mot doux

Un élève aujourd'hui:


"Quand je te fais un câlin, je suis aussi bien que dans les bras de ma maman!"


Il est tellement adorable!

dimanche 9 mai 2010

Différences de culture

Est-ce qu'un professeur ayant travaillé ailleurs que dans sa ville d'origine, qui revient dans sa ville d'origine, doit appliquer ce qu'il a vu ailleurs en terme de performance avec les enfants?

Chaque province, chaque pays a ses normes et ses coutumes (et ses réformes!) et ce n'est pas, à mon avis, parce qu'un endroit pousse ses élèves qu'on doive nécessairement réappliquer ce qu'on a vu ailleurs ici.

Ou alors, c'est un besoin de bien parraître aux yeux des parents...

samedi 8 mai 2010

Besoin d'un câlin (suite)

J'ai revu mon petit bonhomme quelques jours plus tard. Un grand sourire de sa part et une grosse hésitation à savoir quoi faire.

J'ai reculé de trois pas et ouvert grand mes bras. Il a jeté un oeil vers sa classe et il est venu me faire un câlin.

Quasiment pathétique de le voir craindre son prof ainsi :(

mardi 4 mai 2010

Besoin d'un câlin

Un enfant en difficulté (apprentissage ou comportement??) tarde à entrer en classe. Je l'aime bien et c'est réciproque. On se croise dans le corridor et on se fait un câlin. Jusque là, rien d'anormal...

Sauf que la titulaire veut fermer la porte de sa classe et que Coco n'est pas encore entré.

"Vite Coco, tu devrais déjà à l'intérieur, pas le temps des câlins!"

Et à moi:"De toute façon, avec la journée qu'il passe, il n'en mérite pas de câlins!"


Quelques jours plus tard, je n'en reviens toujours pas qu'on ne puisse pas mériter un câlin. J'étais sous le choc à la regarder fermer sa porte de classe et moi d'entrer dans la salle des profs. Je suis toujours sur le choc et j'aimerais tant me réveiller et croire à un cauchemard...


Peu importe ce qui s'est passé en classe, avec moi, tous les enfants méritent un câlin. Spécialement ce petit garçon!