mardi 18 janvier 2011

Oufff! Le stress de la mi-année!

Après un début 2011 dans une classe de 2e année où j'ai eu le bonheur de passer quatre merveilleuses journées, j'ai pris le chemin de l'orthopédagogie.

Hé oui, une des ortho de l'école était retirée pour grossesse et il y avait une mince possibilité qu'elle ne soit pas immunisée. Alors, j'ai prié... et refusé autre chose dans l'espoir d'avoir le remplacement en ortho...

Malheureusement pour moi, nous avons su aujourd'hui que l'ortho est immunisée, alors demain sera ma dernière journée.

Et on refait la file pour un contrat!

lundi 20 décembre 2010

Bien peu l'auront fait...

Malheureusement, c'était sans doute le cas :(  Et comme je n'ai pas de classe et que je remplaçais en orthopédagogie aujourd'hui, moi non plus, je n'ai pu le faire. Mais contrairement à d'autres, je me reprendrai un de ces quatre!

De quoi je parle? Je parle d'actualité scientifique :)) Car cette nuit, il y aura une éclipse de Lune. Un phénomène qui arrive fréquemment, mais qui a cette année la particularité d'être la nuit du solstice d'hiver. Ça aurait une belle occasion de parler d'astronomie avec les élèves, de leur expliquer les 8 phases de la Lune, leurs noms et qui tourne autour de qui.

Avec un peu de préparation, il aurait été sans doute possible d'avoir un astronome amateur en classe pour venir nous en parler et discuter avec lui d'astronomie. Encore mieux, les élèves auraient pu s'organiser une nuité à l'école pour faire une observation de la Lune tous ensemble avec un conférencier astronome, pourquoi pas? Quelle belle occasion ça aurait été de faire pour vrai et de faire des apprentissages significatifs et qui marquent pour la vie nos jeunes!

Évidemment, je rêve... Et dans la vie, on ne réalise pas tous nos rêves! Mais qui rêve crée le futur et qui sort de son cahier d'exercices et de ses feuilles de duo-tang permet aux jeunes d'avoir de l'intérêt pour l'école et d'y faire des apprentissages durables.

mercredi 24 novembre 2010

Ainsi s'achève

Ce qui me paraissait loin, très loin, arrive finalement à échéance.

Le 30 août de cette année a marqué ma première "vraie" entrée scolaire comme professeure. Vrai que j'ai travaillé à contrat l'année dernière, mais comme je me promenais de classe en classe, je n'avais pas l'impression d'avoir ma classe.

Par contre, cette année, j'ai eu "ma" classe, mais de courte durée. Rapidement, j'ai perdu les rênes et j'ai pris le rôle de la suppléante mais à contrat.

Vendredi sera ma dernière journée à contrat comme suppléante dans cette classe.

Dès lundi, je serai agent libre et prête pour une nouvelle aventure! En espérant que la nouvelle aventure ne tardera pas trop à arriver!

lundi 1 novembre 2010

Point de repère

Qu'est-ce qu'un point de repère?

De façon commune, un point de repère, c'est pour indiquer où nous sommes rendus. On peut utiliser des points de repère sur un trajet, sur une feuille ou autre, à notre imagination.

En éducation, on a imaginé un système pour illustrer comment les élèves peuvent être tranquille ou dérangeant en classe. On les repère bien assez vite. Initialement, le système Point de repère a été conçu pour motiver les élèves du secondaire et en adaptation scolaire. Une activité ultime de récompense est prévue à la fin d'un certain délai, mais au quotidien, à la fin d'une journée ou d'une période selon les groupe à qui l'on s'adresse, on récompense les élèves qui ont maintenu un bon comportement.

À la base, on veut motiver les enfants à bien agir. En effet, qui veut être privé consciemment d'une récompense? On mise donc sur la perte d'une activité privilège pour motiver l'enfant en difficulté de faire mieux. Et comme le système est établi pour le secondaire et les élèves en adaptation scolaire, le rapprochement a vite été fait pour les élèves du régulier au primaire. Voilà donc le système implanté dans plusieurs écoles/classes à toutes les sauces.


Mais est-ce qu'on motive vraiment les élèves avec ce système? Est-ce vraiment bénéfique pour les enfants que l'on veut viser? L'effort mis dans ce système en vaut-il vraiment la peine?

D'entrée de jeu, ce système est mis en place pour quelques élèves dans une classe: les dérangeurs. Ces élèves connaissent généralement le système depuis la maternelle ou la première années et plus les années passent, moins ils sont accrochés au système. Ils décrochent... Ils sont toujours les premiers avancés sur le tableau, récoltent peu ou pas de privilèges et n'ont généralement aucun intérêt à faire mieux.

Ensuite, trop souvent les privilèges à obtenir sont soient inaccessibles pour ces élèves ou carrément inintéressant. Lorsqu'inaccessibles, les privilèges perdent de leur intérêt, alors à quoi bon mettre de l'effort... Lorsque inintéressant aux yeux d'un élève en difficulté, à quoi bon mettre de l'effort, les privilèges à obtenir ne sont pas motivants...  On y va de manière générale au lieu de cibler l'enfant qui a besoin d'aide...

De plus, tellement d'effort de la part de l'enseignant est mis pour la gestion du système (points ou bon d'effort à remettre, consignation, etc) qu'on vient vite essoufflé et si en plus on ne constate aucune amélioration, l'envie de tout laisser tomber nous prend rapidement...

Enfin, avec ce système, on affiche à tous ceux qui mettent les pieds dans la classe qui sont les dérangeurs, ceux qui nous donnent du fil à retordre, ceux sur qui il faut poser notre attention constamment. Ces élèves identifiés deviennent vite les parias de la classe à tous ceux, adultes et enfants, qui mettent les pieds dans la classe. Est-ce le but visé? Bien sûr que non! On veut que l'élève s'améliore pour rejoindre les rangs des élèves tranquilles et toujours prêts. Ça part évidemment d'une bonne intention...


Je me souviendrai toujours d'un élève: Jonathan. Jonathan a le syndrome de Gilles de la Tourette. La motricité fine et globale est difficile. Le français est difficile. La résolution de problème est difficile et la cerise sur le cornet, la relation avec les pairs est difficile. Son enseignante, voulant bien faire, affiche à chaque début d'année une série de certificat pour le français et les maths en lien avec les résultats de contrôle de la semaine. Le tout combiné avec le système Point de repère. Comme tout est difficile pour Jonathan, cette année-là, il y a eu très peu d'étoiles sur ses certificats et le nom de Jonathan était toujours avancé sur le tableau. Jonathan n'étant déjà pas très motivé à l'école n'est pas sorti de son année scolaire plus motivé. Il a changé d'école au cours de l'été et aux dernières nouvelles, ça ne va pas mieux. Rejoindra-t-il les rangs des décrocheurs? Sans lire dans une boule de cristal, difficile de dire autrement que oui puisqu'il n'a rien pour le raccrocher. Peu de gens ont travaillé en fonction de ses forces, Jonathan est une petite bombe en calcul mental entre autre, et n'étant plus en contact avec lui, je lui souhaite de croiser quelqu'un sur sa route qui saura le raccrocher. D'ici là, je sais qu'il a quitté le primaire avec une estime de soi en-dessous de zéro. À tous les jours, les certificats et Point de repère lui ont répété qu'il était un échec...

Mais l'enseignante croit dur comme fer qu'elle le motive à s'améliorer...

dimanche 31 octobre 2010

À qui donner?

Et voilà, l'Halloween est passé!

Et comme l'Halloween se termine, je viens d'apprendre que dans ma région, il y avait une boite-tirelire pour financer les activités scolaires. Pour ou contre? Et pourquoi?

Certains s'insurgent que ça n'a pas d'allure, on paie des impôts pour financer l'école, alors pourquoi financer l'école par des levées de fonds?

Personnellement, sans être contre, ça me laisse indifférente. C'est ni mieux ni pire que les levées de fonds en santé, pour les démunis ou pour toutes bonnes raisons. Le système scolaire s'écroule et on tente par tous les moyens de sauver le bateau scolaire. Ce moyen est en un parmi tant d'autres. Et si ça fonctionne bien en santé ou ailleurs, pourquoi s'en priver en éducation?

Seul bémol, comme en santé ou ailleurs, plus on va financer les différents systèmes par des levées de fonds, plus le gouvernement va continuer à mal gérer et à se désengager. Et plus on va avoir besoin des boites-tirelire pour tout.... roue sans fin, finalement...

Qu'en pensez-vous?

jeudi 14 octobre 2010

À quel point les nouveaux profs peuvent se permettre de choisir?

C'est un fait, en finissant l'université, on veut tous avoir notre propre classe. Ne plus avoir à faire de la suppléance, ne pas se partager en 10 écoles de façon cyclique, avoir son petit nid, quoi!

Malheureusement, plus on se rapproche des grands centres, moins les chances d'avoir sa classe, pour une année scolaire au minimum, sont minces. Pour y arriver, il faut accepter de s'éloigner, mais le faire pour un certain temps implique de reprendre le parcours du combattant à zéro si on souhaite revenir dans sa région natale. Bien peu le font, évidemment. Les conséquences sont trop lourdes. Qui voudrait refaire le bal de la suppléance après avoir connu la joie d'être maître à bord? Ok, il reste toujours le poste-à-poste, mais encore faut-il trouver LA personne qui voudra à son tour s'exiler pour au moins avoir le droit à un poste dans la région visée...


Revenons aux finissants... L'université terminée, certains se sont découverts des affinités avec des niveaux particuliers alors que d'autres sont bien presque n'importe où.


Jusqu'où les finissants devraient se permettre de choisir selon leurs affinités? J'en connais qui refusent tout, tout, tout, parce qu'on ne leur propose pas un poste dans leur branche ou parce que ce n'est que de la suppléance, sans savoir si ça pourrait mener à un contrat.

Bah pas grave dira-t-on! Le chômage est là!

Oui, le chômage est là, mais du travail, il y en a aussi... et on ne se le cachera pas, en faisant de la suppléance un peu partout, on se fait connaitre aussi...

À long terme, oui, on pourra se permettre de choisir! Mais d'ici là, est-ce nécessaire de vivre au crochet de la société alors qu'il y a du travail?

dimanche 10 octobre 2010

La table de projection et le TBI

Il faut que j'en parle plus officiellement. Partout, je lis les louanges envers le TBI. Soit c'est un bel outil. Mais je trouve inconcevable de "garrocher" cet instrument dans les classes à des enseignants qui utilisent peu ou pas la technologie disponible dans les classes.

En effet, les projecteurs dorment dans les bureaux des directions. Et quand on en a besoin, soit que c'est trop compliqué (qui se souvient des multiples branchements à faire lorsqu'on l'utilise deux fois par année...), soit qu'on pense qu'on doit faire plus que notre tâche déjà bien remplie, soit que c'est pour une période de temps si courte que ça n'en vaut pas la peine...

Bien avant d'envoyer dans les écoles les supers TBI, les directions devraient favoriser l'emploi du canon. Un projecteur relié à un ordinateur peut déjà faire beaucoup, à condition de l'avoir en permanence en classe et de ne pas être obligé de courir après lorsqu'on veut s'en servir. On veut faire plus? On pense à remplacer les vieux projecteurs de transparents par des tables de projection:





Avec cette table, je n'ai plus besoin de passer par la numérisation. Ce que je dépose sur la table est projeté sur ma toile (en passant par le canon, évidemment!). Je peux focusser sur un point précis comme avoir une vision d'ensemble. Une étape de moins et plus de gaspillage de transparent! Je travaille directement avec les outils que les enfants utilisent et même celui situé dans le fond de la classe n'a aucune difficulté à me suivre puisqu'il voit aussi bien ce que je montre en avant de la classe que s'il était lui-même assis en avant.

Ça et la magie... on y est presque... tout ça, sans se préoccuper des droits d'auteurs puisque je n'enregistre pas l'image projetée sur un document quelconque!

Trop souvent, j'entends les enseignants dire que c'est maintenant "chouette" avec le TBI: ils numérisent les manuels et les projettent sur le TBI?!?! Si c'est ce qu'on veut faire en classe, c'est bien, mais on dépense beaucoup trop d'argent pour l'usage qu'on veut en faire... en plus d'être énergivore en temps et d'être illégal!

Réfléchir avant d'agir qu'on nous enseigne à l'université... on devrait aussi ajouter réfléchir avant de dépenser...