samedi 18 juillet 2009

Et vlan!

Éternelle question... pourquoi la Ministre en éducation ne lit-elle pas les revues produites par son gouvernement?

"
C. D. — Quelle est votre position en ce qui concerne le remaniement de la forme et du sens des bulletins au Québec?
R. P. — Là, je pense qu’il y a eu un dérapage majeur. Malheureusement, la politique est venue se mêler d’un sujet qui ne la concernait pas. Accepterait-on qu’un politicien vienne se plaindre que les bulletins de santé délivrés par les médecins sont trop compliqués et qu’il y aurait lieu que ces derniers se limitent à produire un pourcentage? Voilà, votre santé est à 70 %, mais vous pouvez vous consoler, la moyenne chez les gens de votre âge est de 60 %... Vous exigeriez probablement des explications supplémentaires. Et si vraiment vous ne compreniez pas le sens de votre bilan de santé, vous demanderiez à votre médecin de vous l’expliquer dans le détail. Vous ne penseriez pas à lui dire de vous le simplifier au point de le réduire à une note chiffrée! Et bien, c’est exactement ce qu’on exige maintenant des enseignants, bafouant du même coup le caractère professionnel de l’acte pédagogique. J’ai été longtemps dubitatif devant l’idée d’un ordre professionnel des enseignants, mais je pense que s’il existait, la Ministre n’aurait pas pu exiger des enseignants qu’ils produisent un bulletin chiffré! Acte professionnel oblige! "

Richard Pallascio, Vie Pédagogique, vol.148



Amen!